Inscription sur la pierre tombale d'Alexander Wat et de sa famille au cimetière de Montmorency, photo Aleksandra Dąbkowska, 2024
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Photo montrant Pierre tombale d\'Alexander Watt au cimetière de Montmorency
Pierre tombale d'Alexander Wat et de sa famille au cimetière Montmorency, photo Aleksandra Dąbkowska, 2024
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Photo montrant Pierre tombale d\'Alexander Watt au cimetière de Montmorency
Aleksander Wat, Domaine public
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Pierre tombale d'Alexander Wat et de sa famille au cimetière de Montmorency, photo Magdalena Gutowska, 2024, Domaine public
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Pierre tombale d'Alexander Wat et de sa famille au cimetière de Montmorency, photo Magdalena Gutowska, 2024, Domaine public
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ID: POL-002201-P/164971

Pierre tombale d'Alexander Watt au cimetière de Montmorency

ID: POL-002201-P/164971

Pierre tombale d'Alexander Watt au cimetière de Montmorency

Informacja o obiekcie:

Aleksander Wat (1900-1967)
« Écrivain et poète polonais d’origine juive, il fut aussi traducteur de la langue russe, française et allemande. Il cocréa le futurisme polonais. Il mourut en France le 29 juillet 1967 après une grave maladie. La biographie et l’œuvre d’Aleksander Wat sont un exemple du sort de l’artiste du XXe siècle qui, impliqué dans l’avant-garde socialiste, finit par devenir une victime du système communiste ».

Aleksander Wat était issu d'une famille juive: son père était le rabbin Mendel Michał Chwat et sa mère, Rozalia née Kronsilber. En 1918, il obtint son baccalauréat au collège Roch Kowalski de Varsovie. Il étudia ensuite à la faculté de philosophie de l'université de Varsovie où il fut très influencé par le professeur Tadeusz Kotarbiński. En 1918, avec le poète et écrivain Anatol Stern, il fonda à Varsovie un groupe organisant des soirées littéraires excentriques. Il devint ainsi l'un des principaux représentants du futurisme polonais. Au cours de cette période, il écrivit une quinzaine de textes poétiques publiés dans des magazines. Il déclara une « libération des mots » visant à briser les chaînes de l'orthographe, de la grammaire et de la ponctuation. C'est à cette époque qu'il écrivit son petit volume de poèmes « Ja z jednej strony et Ja z drugiej strony mego mopsożelaznego piecyka » (Moi d’un côté et moi de l'autre côté de mon bichon poêle en fonte, 1919). Dans ce recueil, il fit référence aux motifs les plus importants de la culture antique et chrétienne européenne ainsi qu'aux épopées héroïques dominées par le grotesque et l'antiesthétique. En 1924, avec le peintre Henryk Berlewi et le poète Stanisław Brucz, Aleksander Wat fonda le bureau du design « Reklamo-Mechano ». Le groupe tenta d’appliquer de façon commerciale la poésie et le style d’avant-garde à des textes utilitaires.

Au milieu des années 1920, le futurisme en tant que phénomène artistique perdit de sa force et Aleksander Wat se lança dans la traduction des littératures française, allemande et russe (il traduisit notamment « Les Frères Karamazov » de Fiodor Dostoïevski). En 1927, il publia un recueil de nouvelles grotesques et fantastiques intitulé « Lucifer au chômage ». À cette époque, il s'intéressa aussi aux questions sociales et à la politique. Il fit la connaissance d'un publiciste marxiste, Andrzej Stawar, ce qui fit naître ses sympathies de gauche et donna lieu à une collaboration avec d'autres intellectuels communistes, dont Władysław Broniewski et Bruno Jasieński. Ils commencèrent à publier « Miesięcznik Literacki » (Le Mensuel littéraire), organe non officiel du Parti communiste de Pologne. Deux ans plus tard, le magazine fut dissous, et les membres du comité de rédaction arrêtés. Sa prise de position en faveur du communisme devint en même temps la cause de la crise d’inspiration d'Aleksander Wat car en tant qu'artiste, il ne rentrait pas dans le cadre du réalisme socialiste. Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il partit pour Lviv. Dans un premier temps, il accueilla avec enthousiasme le rattachement de l'Ukraine occidentale à l'URSS. À l'époque, il écrivait pour « Czerwony Sztandar » (Le drapeau rouge), quotidien publié par les autorités soviétiques d'occupation. En janvier 1940, il fut arrêté par les Russes avec un groupe d'écrivains polonais. Il fut tour à tour emprisonné à Lviv, Kiev et Moscou, avant d’être envoyé au Kazakhstan, au fin fond de l'URSS,. En novembre 1941, il fut libéré à la suite d’une amnistie. C’est à ce moment qu’il retrouva sa femme et son fils. À Alma-Ata, il devint délégué régional du gouvernement polonais en exil à Londres. Cependant, il resta dans la Russie soviétique jusqu’en 1946. Il n’accepta jamais la nationalité soviétique, et son séjour dans les prisons du NKVD le dépouilla de ses illusions et de ses sympathies marxistes.

Après son retour en Pologne, Aleksander Wat occupa brièvement le poste de rédacteur en chef de l'Institut national d'édition (1946-1948). Dans les années 1947-1949, il codirigea l'hebdomadaire « Odrodzenie » (Renaissance), premier magazine socioculturel de l'après-guerre. Il se prononçait de manière critique à l'égard du système communiste en cours de mis en place. Dans les périodiques qu'il rédigeait, il tenta d’introduire des textes littéraires qui ne s’inscrivaient pas dans le courant réaliste socialiste. Bien qu'il ait publié dans « Kuźnica » (La Forge) et « Twórczość » (Création) et qu’il fût intensément engagé dans la vie littéraire polonaise d'après-guerre, les restrictions imposées progressivement par les nouvelles autorités à la liberté de création poussèrent le poète à se taire. En janvier 1953, il fut atteint d'une maladie grave, le syndrome de Wallenberg, qui provoquait entre autres de violents maux de tête et le rendit incapable de travailler. L'écrivain commença un traitement à l'étranger. En 1954, il partit en Suède, puis de 1955 à 1957, il séjourna dans le sud de la France. Malgré sa maladie, Aleksander Wat essayait d'écrire. En 1957, après plusieurs décennies de silence artistique, il publia un volume intitulé « Wiersze » (Poèmes) dont le thème principal était la douleur multiforme et métaphysique éprouvée par le poète constamment confronté à sa maladie. Cette publication fut accueillie avec beaucoup d'intérêt et d’estime et lui valut le prix de l’hebdomadaire « Nowa kultura » (Nouvelle culture).

En France, l'écrivain malade chercha à se soulager et à se faire aider. Avec sa femme, ils aimaient en particulier Paris et la Provence (Cabris). C’est là que furent écrits les cycles poétiques qui seraient plus tard ajoutés au recueil des « Poèmes méditerranéens ». En 1963, Aleksander Wat choisit finalement le statut d'émigré et resta à l’Ouest. Il publiait dans le mensuel polonais parisien « Kultura » (La Culture) et était souvent invité par la section polonaise de Radio Free Europe. Il fut également boursier du Center for Slavic and East European Studies de l'université de Berkeley en Californie. Cependant, sa maladie progressait et Aleksander Wat écrivait déjà avec beaucoup de difficultés. À l'étranger, il accorda au poète Czesław Miłosz une série d'entretiens qui serviraient de base à son livre « Mon siècle ».

En 1965, il retourna en France mais il continua à se rendre à Majorque pour suivre un traitement. C’était là qu’il écrivit son dernier volume de poèmes « Ciemne świecidło » (Lumière obscure). Tout au long de cette période, il fut tenaillé par de violents maux de tête. C'est à cause de ces douleurs qu'il se suicida le 29 juillet 1967, par surdosage d'analgésiques. La maladie eut raison du poète.

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Time of origin:

1990s

Publikacja:

07.10.2024

Ostatnia aktualizacja:

08.11.2024

Author:

dr Joanna Nikel
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