Fragment de la pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency, photo Magdalena Gutowska, 2024, Domaine public
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Pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency, photo 2019, tous droits réservés
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Pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency, photo HZ, ok. 1980, Domaine public
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Portrait de Cyprian Kamil Norwid, Pantaleon Szyndler, 1882, Musée national de Varsovie, Domaine public
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Pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency, photo Magdalena Gutowska, 2024, Domaine public
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Pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency, photo Magdalena Gutowska, 2024, Domaine public
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Inscription sur la pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid au cimetière de Montmorency, photo Magdalena Gutowska, 2024, Domaine public
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ID: POL-002211-P/165006

Pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency

ID: POL-002211-P/165006

Pierre tombale de Cyprian Kamil Norwid dans le cimetière de Montmorency

Informacja o obiekcie:

Cyprian Kamil Norwid (1821-1883)
Il fut l’un des plus éminents poètes et penseurs romantiques. Insuffisamment apprécié de son vivant, il ne prit la place qui lui était due au panthéon des poètes polonais que plusieurs décennies après son décès. Il mourut seul et malade dans un hospice pour les émigrés tenu à Paris par des religieuses polonaises. Ses funérailles eurent lieu le 25 mai 1883. Ce grand poète national fut tout d’abord enterré dans un petit cimetière d’Ivry-sur-Seine. Après l’expiration de sa concession funéraire, sa dépouille fut transférée dans une fosse commune polonaise du cimetière de Montmorency pour être finalement, après l’expiration de la concession funéraire de quinze ans, placée dans la fosse commune des amis de l’Hôtel Lambert.

De famille noble, Cyprian Kamil Norwid aquit le 24 septembre 1821 au village de Laskowo-Głuchy en Mazovie, région située dans la Pologne centrale actuelle. À l’âge de quatre ans, il fut orphelin de sa mère et placé chez sa grande-mère, Anna Hilaria Sobieska. Comme il le soulignerait lui-même plus tard, le roi polonais Jean III Sobieski fut un parent du côté maternel. Quelques années plus tard, avec son père et ses frères et sœurs, il déménagea à Varsovie où il commença à fréquenter le collège. Toutefois, il n’alla pas jusqu’au bout du cursus et joignit à la place une école privée de peinture. Il étudia la peinture à Cracovie et voyagea beaucoup à l’étranger, notamment à Dresde, Florence et Venise. Au cours de ses voyages, en plus de ses études, il fit de nombreuses rencontres amicales, artistiques et politiques. À l’âge de 21 ans, il quitta finalement la Pologne et n’y reviendrait jamais plus. À Rome, il rencontra l’amour de sa vie - Maria Kalergis. Bien que ce sentiment ne se transformât pas en relation et malgré les difficultés financières qui accompagnaient toujours le poète, il voyagea pendant des années en suivant sa bien-aimée.

Cyprian Norwid se retrouva aussi à Berlin où il fréquenta l’université et participa aux réunions des émigrés polonais. En 1846, suite à un malheureux concours de circonstances, il fut placé dans une prison aux conditions de sécurité renforcées. Il fut détenu dans des conditions très difficiles, ce qui lui laissa des séquelles à vie. C’est à cette époque qu’il commença à avoir des problèmes d’audition qui se détérioreraient d’année en année. Après sa libération, il quitta la Prusse et recommença à voyager. En Italie, il fit la connaissance d’Adam Mickiewicz et de Zygmunt Krasiński. À Paris, il rencontra Juliusz Słowacki, déjà très malade, et Frédéric Chopin. Toutes ces rencontres se reflètent dans ses œuvres. Au début de février 1849, il s’installa dans la capitale française. Il y résiderait jusqu’à sa mort, pendant plus de trente ans, en dehors d’une période de deux ans lorsqu’il quitta Paris pour voyager en Amérique du Nord. La période parisienne de Cyprian Norwid constitue le plus long chapitre de sa biographie, et en même temps le plus difficile. La plupart du temps, sa situation fut très difficile, non seulement pour des raisons matérielles, mais aussi à cause d’une déception amoureuse, de critiques défavorables et de malentendus politiques.

Poussé par l’extrême pauvreté dans laquelle il se trouvait à Paris, Cyprian Norwid arriva le 12 février 1853 à New York en tant qu’émigré économique à bord du bateau à vapeur «Margaret Evans». Il réussit à trouver un emploi dans un atelier graphique. Cette expérience américaine marqua profondément sa vie, comme en témoigne son ouvrage intitulé Travail dans lequel il décrivit un rôle du travail dans la vie de l’homme. Malgré une amélioration de sa situation, en apprenant le déclenchement de la guerre de Crimée (1853-1856) dans laquelle les Polonais plaçaient leurs espérances de regagner leur indépendance, il rentra à Paris au milieu de l’année 1854, après une escale à Londres. Cependant, son retour en Europe se révéla être une suite de déceptions. Un voyage raté à Florence dont il attendait beaucoup, des problèmes financiers permanents et la tuberculose dont il souffrait dégradèrent fortement son état de santé.

Finalement, Cyprian Norwid trouva refuge dans une maison de retraite située près de Paris et tenue par des religieuses : l’Œuvre de Saint Casimir. Cet établissement avait été fondé par la philanthrope Anna Czartoryska, née Sapieha, en vue d’accueillir orphelins et vétérans polonais, en particulier les militaires qui vivaient à l’étranger dans des conditions lamentables. Le poète, placé dans cette maison par son cousin Michał Kleczkowski le 9 février 1877, y passa près de cinq ans. Malgré de nombreuses difficultés, Cyrpian Norwid poursuivit son activité littéraire et artistique jusqu’à la fin de sa vie. C’est pendant cette période qu’il écrivit, entre autres, les nouvelles que les éditeurs appelleraient plus tard la «trilogie italienne», notamment Stigmate et Ad leones, ainsi que la nouvelle Le Mystère de Lord Singelworth pleine de réminiscences italiennes. Ses dernières années furent très tristes, son état se détériora et il cessa de sortir. Il mourut seul le 23 mai 1883. La mère supérieure Mikułowska garda en mémoire les derniers moments de sa vie : «Norwid était pauvre et abandonné. C’est surtout la tristesse, la nostalgie et l’oubli par les personnes qu’il portait dans son cœur qui le poussèrent à la mélancolie, et celle-ci provoqua finalement la mort. Sa surdité complète le sépara encore plus du monde entier et contribua à son départ. Ses derniers moments furent très calmes: il s’endormit plus qu’il ne mourut. Il pleura souvent, mais ne parla jamais à personne de ses sentiments, et il me semble que cela l’acheva».

Cyprian Norwid ne connut jamais le bonheur du foyer familial ni ne fonda sa propre famille. En exil, il changea sans cesse de logement, d’atelier, d’hôtel, de pension. Sa vie fut déterminée par la menace permanente qui pesait sur son existence quotidienne, et lui-même manqua plusieurs opportunités, comptant seulement sur ses propres idées et son art qui lui resta jusqu’à sa fin. Il est parfois décrit comme un «poète de l’État polonais» qui dépassa de façon délibérée les conventions de l’époque et de la culture dans lesquelles il vivait. Il fut aussi maître dans l’usage des néologismes. Il ne connut pas le succès de son vivant, et après sa mort, ses œuvres restèrent méconnues pendant des années. Seule une petite partie de sa production fut publiée de son vivant. À la fin du XIXe siècle, elle fut découverte et publiée par l’écrivain et critique Zenon Przesmycki (pseudonyme Miriam). Les œuvres intégrales conservées et retrouvées de Cyprian Norwid ne furent publiées que dans les années 1971-1976. Parmi ces textes, on retrouve de nombreux poèmes lyriques, drames et nouvelles. Cyprian Norwid l’écrivain fut rejeté par ses contemporains. Il ne fut compris que par les générations suivantes de ses «petits-enfants tardifs».

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Publikacja:

08.10.2024

Ostatnia aktualizacja:

08.11.2024

Author:

dr Joanna Nikel
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