Nagrobek Olgi Boznańskiej na cmentarzu w Montmorency, photo 2019
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Photo montrant Pierre tombale d\'Olga Boznańska au cimetière Montmorency
Portrait d'Olga Boznańska, photo ok. 1900
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Photo montrant Pierre tombale d\'Olga Boznańska au cimetière Montmorency
Nagrobek Olgi Boznańskiej na cmentarzu w Montmorency, photo 2019
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Nagrobek Olgi Boznańskiej na cmentarzu w Montmorency, photo 2019
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Photo montrant Pierre tombale d\'Olga Boznańska au cimetière Montmorency
Socle de la pierre tombale d'Olga Boznańska démonté lors des travaux de conservation en 2019., photo Instytut Polonika, 2019
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ID: POL-002198-P

Pierre tombale d'Olga Boznańska au cimetière Montmorency

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Pierre tombale d'Olga Boznańska au cimetière Montmorency

Olga Boznańska (1865-1940)
« Lauréate du Grand Prix de l’Exposition universelle de Paris, elle fut l’une des artistes polonaises les plus originales et les plus reconnues au monde. Elle mourut seule le 26 octobre 1940 à Paris ».

Olga Boznańska naquit en 1865 à Cracovie dans une famille noble franco-polonaise. Son père Adam Boznański était ingénieur, et sa mère Eugénie Mondan était professeure diplômée de dessin. Olga Boznańska commença sa formation à Cracovie où, avec sa sœur Izabela, elles reçurent une éducation soigneuse. Elle fréquenta notamment les cours de dessin d’un portraitiste connu, Kazimierz Pochwalski, et les Cours supérieurs pour les femmes, établissement scolaire fondé par Adrian Baranicki. En 1886, elle partit pour Munich où vivait une colonie significative de peintres polonais sous la direction informelle de Józef Brandt, ami de la famille Boznański. Le groupe apporta à la jeune peintre un encadrement artistique. Femme, elle ne pouvait pas étudier à l’Académie des beaux-arts et se forma donc dans les ateliers libres de Carl Kircheldorf et de Wilhelm Dürr. Néanmoins, elle devint vite indépendante sur le plan artistique : dès 1889, elle ouvrit son propre atelier. Olga Boznańska considéra les années passées à Munich comme la période la plus formatrice de sa vie artistique. Ce fut là qu’elle développa son style personnel et sa palette caractéristique de couleurs. À Munich, elle peignait des portraits, des images d’enfants, des scènes de maternité, les intérieurs de son atelier et des natures mortes. La vie sociale de l’artiste était très riche. Olga Boznańska suscitait de l’intérêt et envoyait régulièrement ses tableaux aux expositions de Cracovie, Varsovie, Lviv, Prague, Vienne, Berlin, Londres et Paris. Malgré une reconnaissance internationale croissante, cette peintre ambitieuse était sous-estimée dans sa ville natale de Cracovie. C’est notamment pour cette raison que quelques années plus tard, lorsque le célèbre peintre Julian Fałat lui proposa un poste de professeur à la faculté des femmes de l’Académie des beaux-arts de Cracovie, elle refusa fermement.

En 1898, Olga Boznańska, artiste déjà pleinement confirmée, déménagea définitivement à Paris où sa réussite artistique durerait jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Elle recevait des commandes et des prix, par exemple la médaille d’or de la New Gallery de Londres ou une distinction à l’Exposition universelle de Paris. Son atelier était visité par les émigrés et artistes polonais. De Paris comme de Munich, elle envoyait ses tableaux aux expositions dans les centres culturels européens les plus importants. Elle était aussi appréciée aux États-Unis. En 1913, elle envoya « Portrait d’une femme vêtue d’une écharpe » au Carnegie Institute -ce tableau orne actuellement la collection new-yorkaise. L’un des vernissages les plus importants auquel elle participa était l’exposition des femmes organisée en 1909 sous le titre « Cent tableaux : l’exposition des "Mademoiselles" ». Elle en présenta trente. À Paris, elle enseigna brièvement à l’Académie Vitti et à l’Académie de la Grande Chaumière. Elle était membre de la Société des artistes polonais « Sztuka » (Art) et de l’Association des artistes polonais de Paris.

À Paris, elle continua de peindre les mêmes thèmes qu’à Munich : portraits, natures mortes, intérieurs de son atelier. Son art était très intimiste, et Olga Boznańska avait un sens extraordinaire de la couleur. La peintre évitait les contrastes, utilisant une gamme de couleurs restreinte. En conséquence, ses tableaux n’avaient pas une forte netteté et étaient dépourvus de lignes ou de formes fixes. Cependant, les liens que les critiques d’art tissaient entre Olga Boznańska et l’impressionnisme, populaire à l’époque, sont trompeurs. Contrairement aux autres artistes qui faisaient partie de ce mouvement, Olga Boznańska essayait de faire ressortir le fond psychologique du personnage présenté. Elle n’utilisait pas non plus les couleurs claires et les paysages caractéristiques de l’impressionnisme. Bien que ces œuvres ne flattaient pas les goûts populaires, ils trouvaient de nombreux acquéreurs. Le portrait de Konstancja Dygat sur fond de verts dorés fut acheté par le roi d’Italie Victor-Emmanuel III lui-même. Le principe fondamental de l’art du portrait d’Olga Boznańska était de rendre la vérité psychologique de la personne peinte, et elle y parvint à la perfection. « Mes tableaux ont l’air formidables parce qu’ils sont vrais, honnêtes, nobles. Ils ne contiennent pas de mesquinerie, d’affectation, d’illusion. Ils sont silencieux et vifs, comme s’ils étaient séparés des spectateurs par un léger rideau. Ils sont dans leur propre atmosphère » (fragment d’une lettre de l’artiste à Julia Gadomska, 1909).

Bien que reconnue dans le milieu artistique, Olga Boznańska rencontrait des problèmes financiers croissants que l’éclatement de la Première Guerre mondiale amplifia. Même si elle travaillait toujours beaucoup, elle restait en marge de la vie artistique et ne s’intéressait ni aux nouvelles tendances dans l’art, ni à la réalité qui changeait. Malgré la pauvreté dans laquelle elle tomba, elle ne cessa pas de peindre, portant elle-même des seaux d’eau à son atelier non chauffé où des souris couraient. La seule parente proche et en vie de la peintre était sa sœur qui, après des années de lutte contre une maladie psychique et des addictions, se suicida en 1934. Ce fut pour l’artiste un choc terrible. Elle mourut seule le 26 octobre 1940 dans un hôpital parisien.

Olga Boznańska elle-même évitait d’exprimer des commentaires et des théories au sujet de sa peinture. Quand elle parlait de ses œuvres, elle se tenait à l’écart de rapprochements artistiques parfois très lointains et soulignait son indépendance. Dans ses tableaux, il est possible de voir les influences de l’art d’Édouard Manet et du peintre américain James McNeill Whistler. On retrouve également l’inspiration des œuvres de Diego Vélasquez. La peintre ne se soumettait pas aux nouvelles modes artistiques et portait des vêtements d’une époque révolue. Elle ne troqua jamais ses jupes longues pour des jupes plus courtes ou des pantalons, ce que faisaient volontiers de nombreuses femmes de son temps, surtout dans les milieux artistiques. Par le mode de vie qu’elle avait choisi, Olga Boznańska était certainement en avance sur son temps, quand une femme indépendante, non mariée et dévouée à l’art était un personnage peu commun.

La plupart des tableaux de l’artiste se trouvent dans des collections de musées, et il est rare qu’ils soient aujourd’hui disponibles sur le marché. Lorsque c’est le cas, ils se vendent à plus de 200 000 euros.

Related persons:
Time of origin:
1940s (pierre tombale)
Publikacja:
07.10.2024
Ostatnia aktualizacja:
02.11.2024
Author:
dr Joanna Nikel
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