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ID: POL-002370-P/165954

Mémorial pacifiste à Artistide Briand par Paul Landowski à Paris

ID: POL-002370-P/165954

Mémorial pacifiste à Artistide Briand par Paul Landowski à Paris

Variants of the name:

fr. Monument à Aristide Briand

Un monument dédié à la mémoire d'Aristide Briand (1862-1932), homme politique et diplomate français qui a œuvré pour la démilitarisation et la paix, situé à côté du bâtiment du ministère français des Affaires étrangères au 37 Quai d'Orsay, constitue un appel symbolique à la réflexion sur le passé et à la vigilance face aux défis du présent. Par ses inscriptions et la personne des commémorés, elle est un exemple d'œuvre à thème pacifiste, créée en réponse à l'expérience de la Grande Guerre et à l'inquiétude croissante liée à l'escalade de la violence dans les années 1930. violence des années 1930.

Profil de l'artiste Briand

Briand a été l'un des hommes politiques français les plus importants de l'entre-deux-guerres, partisan et promoteur des idées d'arbitrage international et de paix. Il a reçu le prix Nobel de la paix en 1926 pour son travail de réconciliation entre la France et l'Allemagne. Il est à l'origine du Pacte de Paris de 1928, également connu sous le nom de Pacte Brand-Kellogg, qui consiste à renoncer à la guerre comme instrument de politique nationale. Par ailleurs, c'est lui qui, en 1929, soumet à l'Assemblée générale de la Société des Nations, au nom des autorités françaises, le projet pionnier d'une fédération européenne.

Historique de la création du monument

Le monument a été inauguré le 30 mai 1937, plus de cinq ans après la naissance de l'idée. Le monument est l'initiative de l'Association des amis d'Artistide Briand qui, en 1932, modifie ses statuts en vue de transformer ses activités en un comité pour l'édification d'un monument commémoratif de l'homme politique. Dès le début, le projet de construction d'un monument se heurte à une vive opposition de la part d'un groupe de députés d'orientation politique différente. Néanmoins, le comité ne cesse pas ses activités et ouvre en novembre 1932 un service de souscription pour les donateurs. En 1932, il réussit à obtenir l'accord du conseil municipal pour la création d'un monument au Quai d'Orsay, ainsi que des fonds de la part du conseil municipal et du conseil général. La commission du concours de sculpture, lancée en 1933, est composée de Georges Huisman, alors directeur de l'Académie des Beaux-Arts, de son prédécesseur Paul Léon et de Paul Bigot, architecte et professeur à l'université précitée. Deux propositions - celles de Paul Landowski et d'Henri Bouchard - sont retenues parmi les maquettes du concours, reconnaissant ainsi le potentiel de la combinaison des deux projets. Afin de coordonner leurs activités, Bigot a été ajouté à l'équipe de projet, responsable de la composition globale du projet. Le travail sur la frise est confié à Bouchard et le groupe central à Landowski.

Description de l'objet

La partie centrale du monument est un groupe figuratif autonome, représentant la personnification de la Paix sous la forme d'une femme munie d'un bouclier, qui veille sur une jeune mère et un enfant agenouillés à ses pieds.

Il est complété par une structure rectangulaire avec un relief représentant un cortège de représentantes de différentes nations, dont la France, se dirigeant vers Briand. Au-dessus du relief hiératique, l'inscription "PAX" et des représentations de scènes agricoles - labourage de la terre, semailles, pâturage de chevaux et de moutons - font allusion aux bienfaits de la paix, thème central du discours de l'homme politique. Briand domine la foule, dans laquelle on aperçoit également la silhouette d'un vétéran de la Première Guerre mondiale en béquilles et d'un ouvrier muni d'un marteau. En dessous de ces deux hommes anonymes, une femme avec un bébé dans les bras et une jeune fille tenant une fleur écoutent attentivement le discours de l'homme politique. L'ensemble de la composition met l'accent sur l'idée d'harmonie sociale et de paix durable.

Inscriptions

Sur les deux pilastres situés de part et d'autre du bas-relief et de son piédestal figurent des extraits des discours anti-guerre et pacifistes de Briand.

Sur le pilastre de gauche, à côté du bas-relief, figurent des citations de la Conférence interparlementaire de 1927 : "Si vous avez su écouter ce murmure que fait la France aux champs, à l'atelier et dans les docks, vous connaissez la voix d'un grand peuple au travail et vous pouvez témoigner tout haut de son ardent désir de paix." (Si vous avez entendu le murmure qui résonne en France dans les champs, dans les ateliers, sur les quais, vous connaissez la voix d'un grand peuple au travail et vous pouvez témoigner tout haut de son ardent désir de paix.)

Voici un extrait d'un discours prononcé devant la Chambre des députés en 1929 : "Il ne suffit pas d'avoir horreur de la guerre. Il faut savoir organiser contre elle les éléments de défense indispensables. Mon pays peut le faire sans avoir à abandonner une politique de paix". (Il ne suffit pas de ressentir de l'horreur face à la guerre. Il faut savoir organiser les éléments de défense indispensables. Mon pays peut le faire sans abandonner une politique de paix.)

En outre, une citation d'un discours prononcé au Sénat le 25 mars 1930 : "Il importe essentiellement en politique internationale de ne jamais démunir son pays des moyens dont il peut avoir besoin, non pas seulement pour lui mais pour la communauté des nations solidaires". (Il importe essentiellement en politique internationale de ne jamais démunir son pays des moyens dont il peut avoir besoin non seulement pour lui mais pour la communauté des nations solidaires".)

La dernière phrase du pilastre de gauche contient un extrait de la 11e assemblée de la Société des Nations, qui s'est tenue à Genève le 30 septembre 1930 : "Non les peuples ne doivent pas désarmer pour que se préparent de nouvelles guerres, mais ils doivent continuer leurs efforts de désarmement dans des conditions de sécurité telles qu'il n'y ait pas de dupes ni de victimes". (Les nations ne doivent pas désarmer pour que de nouvelles guerres éclatent, mais doivent poursuivre leurs efforts de désarmement dans des conditions de sécurité telles qu'il n'y ait ni dupes ni victimes).

Sur le pilastre de droite en partant du haut, la déclaration de 1927 : "Il s'agit de fonder la paix du monde sur un ordre légal, de faire une réalité de droit de cette solidarité internationale qui apparaît comme une réalité physique". (L'idée est de créer la paix mondiale sur la base d'un certain ordre juridique, afin que le droit devienne une réalité dérivée de cette solidarité internationale qui apparaît comme une réalité physique).

Voici un extrait du discours du 5 septembre 1929, lu lors de la 10e session de l'Assemblée de la Société des Nations : "Les hommes se sont donnés des juges pour éviter de se battre sur des questions d'intérêt. Les nations peuvent bien s'en donner pour éviter d'ensanglanter des champs de bataille. (...) Il n'y a pas de honte pour un pays qui croit avoir raison à proposer d'aller devant des juges qui diront où est la vérité, où est la justice. Chaque fois qu'une nation peut faire l'économie d'une guerre, elle remporte une victoire". [Les peuples ont nommé des juges pour éviter ainsi de se battre sur des questions qui les intéressent. Les nations peuvent compter sur eux pour éviter les champs de bataille sanglants. (...). Ce n'est pas une honte pour une nation qui croit avoir raison quand elle se propose de s'adresser aux juges qui diront où est la vérité, où est la justice. Chaque fois qu'une nation peut s'épargner une guerre, elle est victorieuse] ;

et les paroles de Briand à la Chambre des députés le 13 novembre 1930. Telle est la portée de notre politique d'organisation de la paix qu'elle tend à assurer non seulement la paix entre nations mais aussi la paix sociale.

A gauche de la base, des phrases extraites d'un discours aux anciens combattants à Gourdon le 14 juin 1931 : "Des savants luttent chaque jour pour nous préserver de la tuberculose, du cancer. Et la guerre, l'horrible guerre serait-elle le seul mal contre lequel l'humanité se déclarerait impuissante ? Je ne veux pas le croire." (Les scientifiques se battent tous les jours pour nous protéger de la tuberculose, du cancer. Et la guerre ? Se pourrait-il que cette terrible guerre soit le seul mal face auquel la population est sans défense ? Je ne veux pas le croire).

A droite, un extrait d'un texte prononcé par Briand devant les soldats de l'armée française de l'Est en 1927 : "La France ne se diminue pas quand, libre de toute visée impérialiste et ne servant que des idées de progrès et d'humanité, elle se dresse et dit à la face du monde : Je vous déclare la paix."La France ne diminue pas, libre de toute visée impérialiste et ne servant que des idées de progrès et d'humanité, elle se lève et dit à la face du monde : Je vous déclare la paix : Je vous déclare la paix ".)

L'objet est signé sur le piédestal "PAUL LANDOWSKI" et sur le panneau en relief : "H. BOUCHARD" (l.d.), "PAUL BIGOT ARCHITECTE 1937" (p.d.), où figure également le cachet de la fonderie "FONDERIE DES ARTISTES PARIS" (p.d.).

Objets apparentés

  • Projet de monument pour le Musée des années 1930 à l'Espace Landowski à Boulogne-Billancourt

Related persons:

Time of origin:

1937

Creator:

Paul Landowski (rzeźbiarz; Francja, Chiny, Brazylia)(aperçu), Henri Bouchard (rzeźbiarz; Francja, Niemcy, Włochy)

Publikacja:

20.11.2024

Ostatnia aktualizacja:

05.12.2024

Author:

Muszkowska Maria
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