Tomb of Marie-Antoinette Lix in the Saint-Nicolas-de-Port cemetery, photo Monika Mazanek-Wilczyńska, 2022, tous droits réservés
Photo montrant Tombstone of Marie-Antoinette Lix - enigmatic heroine of the January Uprising
Tomb of Marie-Antoinette Lix in the Saint-Nicolas-de-Port cemetery, photo Monika Mazanek-Wilczyńska, 2023, tous droits réservés
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Plaque founded by soldiers of the Polish Guard Companies in 1963, photo Monika Mazanek-Wilczyńska, tous droits réservés
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Memorial plaque at the birthplace of Marie-Antoinette Lix in Colmar, photo Lal.sacienne, 2012
Licence: CC BY 3.0, Conditions d\'autorisation
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Polish veterans at the grave of Marie-Antoinette Lix. First from left, General W. Anders, photo 1963, tous droits réservés
Source: z kolekcji M. Mazanek-Wilczyńskiej
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ID: POL-001841-P

Tombstone of Marie-Antoinette Lix - enigmatic heroine of the January Uprising

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Tombstone of Marie-Antoinette Lix - enigmatic heroine of the January Uprising

La vie de Marie-Antoinette Lix (1839-1909), participante à l'insurrection de janvier et à la guerre franco-prussienne (1870-1871), et plus particulièrement la phase polonaise de sa vie, recèle encore de nombreux secrets.

Brève biographie de Marie-Antoinette Lix
Elle naît à la frontière franco-allemande, à Colmar, en Alsace, cadette d'une fratrie de quatre enfants. À l'âge de quatre ans, elle perd sa mère et n'est élevée que par son père, Françoise Antoine Lix, ancien grenadier à cheval de la garde impériale, puis officier d'ordonnance, qui lui apprend l'équitation, l'escrime et le tir. Elle les maîtrise parfaitement. Elle reçoit une éducation plus conventionnelle pour l'époque à l'école des sœurs de la Divine Providence à Ribeauvillé, en Alsace, après quoi elle devient maîtresse de maison. En 1856 ou 1857, à l'âge de 17-18 ans, elle quitte la France pour la Pologne en tant que gouvernante des enfants d'une famille de la noblesse terrienne. Selon la version la plus répandue, bien que difficile à vérifier, elle est engagée à Paris par les comtes Łubieński.

Marie-Antoinette Lix - une femme dans l'Insurrection de janvier
Après le déclenchement de l'Insurrection de janvier (1863), la gouvernante, suivant les traces de ses bienfaiteurs, s'est engagée à aider les participants au soulèvement national : elle a soigné les blessés et effectué des missions de courrier dans les régions du nord de la Petite Pologne et de la région de Kielce (autour de Miechów, Jędrzejów et Pińczów). La principale source d'information sur l'engagement de Marie-Antoinette Lix dans le mouvement de soulèvement national et sa participation active aux batailles du soulèvement (sous le pseudonyme de Michel le Sombre) est un article paru en 1906 dans la prestigieuse revue française Revue des Deux Mondes. L'article est basé sur le journal de Lix. Une description détaillée et colorée de la participation aux batailles du soulèvement, dont le drame et les rebondissements rappellent les romans du père d'Alexandre Dumas, a été utilisée par Maria Bruchnalska dans son livre Ciche bohaterki. La participation des femmes à l'insurrection de janvier (vol. 1, Miejsce Piastowe, 1934).

L'implication de Marie-Antoinette Lix dans l'aide aux insurgés, et plus encore sa participation au combat armé, sont difficiles à vérifier. Hormis ses mémoires dans une revue française, aucune autre source ne les confirme. Le récit diverge souvent sur les dates et les détails des événements, ainsi que sur les participants. Bruchnalska souligne toutefois qu'au moment de la publication des mémoires de Lix, aucun des insurgés survivants ne les avait contestés. Dans ses mémoires, l'auteur a peut-être délibérément brouillé les pistes. Il reste des preuves indirectes suggérant une certaine forme d'implication de Lix dans le soulèvement national dans la région de Kielce et des contacts avec les unités de Konrad Antoni Blaszczyński "Boncza" (1835-1863) et de Zygmunt Chmielski (1833-1863). Elle fut finalement capturée par les Russes et fut sauvée d'une mort inévitable grâce à son sexe et à son passeport français.

La participation de Marie-Antoinette Lix à la guerre franco-prussienne
La vie de Marie-Antoinette Lix après son retour en France en 1865 est beaucoup mieux documentée. Elle a d'abord travaillé comme vendeuse en Alsace et, après avoir suivi un cours d'infirmière, elle est partie pour Lille en 1866, où elle s'est impliquée avec dévouement dans la lutte contre l'épidémie de choléra. Son dévouement et ses exploits sont récompensés, grâce à l'intervention de l'épouse du ministre de l'Intérieur, par un poste de receveur des postes à Lamarche (dans les Vosges, à la frontière de la Lorraine et de la Bourgogne) en 1869.

Après le déclenchement de la guerre franco-prussienne (1870) et la capitulation désastreuse de l'armée française à Sedan, Marie-Antoinette Lix participe à la défense du pays. En raison de son sexe, elle n'est pas acceptée dans l'armée et sert avec le grade de lieutenant dans les formations de fusiliers irréguliers de l'armée de volontaires des Vosges commandée par le révolutionnaire italien Giuseppe Garibaldi. Elle se distingue lors de la bataille de Nompatelize (6 octobre 1870). Combattant dans la région de Saint-Dié et de La Bourgonce, elle dirige la défense de La Salle et de Saint-Rémy en Bourgogne. Elle repousse les attaques ennemies et ne se replie qu'à court de munitions.

En 1872, en reconnaissance des services rendus par Marie-Antoinette Lix à la défense de la France, l'association des femmes alsaciennes lui remet une pelle d'honneur en argent, qui sera offerte en 1910 au musée de l'Armée à Paris, où elle est toujours exposée aujourd'hui.

Pierre tombale de Marie-Antoinette Lix à Saint-Nicolas-de-Port
Après la fin des hostilités, Lix reprend son travail de receveuse des postes (jusqu'en 1876). Vers 1880, elle s'installe à Paris et, vivant dans la pauvreté, se consacre entièrement à l'écriture. Sous le pseudonyme de Tony Lix, elle est l'auteur de nouvelles et de quatre romans patriotiques et religieux ( Tout pour la patrie, Les neveux de la chanoinesse, Jeunes brutions et vieux grognards, À Paris et en province ). En 1898, elle s'installe dans un asile de religieuses à Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, où elle meurt en 1909.

La vie singulière de Marie-Antoinette Lix est à l'origine d'au moins trois romans : Camille Destouches, Michel le Sombre, ou le double visage d'Antoinette Lix (1958) ; Françoise d'Eaubonne, L' amazone sombre. Vie d'Antoinette Lix (1837 [sic]-1909) (1983) ; et Jean-Daniel Baltassat, Le galop de l'ange (1996 ; traduction allemande Die Kriegerin , 1998).

Marie-Antoinette Lix repose dans une modeste tombe au cimetière de Saint-Nicolas-de-Port. La pierre tombale se trouve à droite de l'entrée, près du mur du cimetière. L'inscription sur la pierre tombale en grès détériorée se lit comme suit : "Antoinette Lix. 1839-1909 Pro Deo et Patria. De profundis". Sur le mur du cimetière, à l'arrière des quartiers, se trouvent deux plaques. La première, en pierre, rappelle sa participation à l'Insurrection de janvier :

A

Marie-Antoinette

LIX

Héroïne française

de l'Insurrection polonaise

de 1863

a été fondée à l'occasion du centenaire de l'insurrection de 1963 par des soldats des Compagnies de la Garde Polonaise rattachées à l'armée américaine en France. Il s'agissait de formations militaires auxiliaires, existant entre 1945 et 1967, stationnées en Allemagne occupée (jusqu'en 1989), en France et en Belgique, subordonnées au Commandement suprême des forces armées américaines en Europe. Les soldats des Compagnies de la Garde se réunissaient chaque année sur la tombe de Marie-Antoinette Lix. Les généraux Władysław Anders et Stanisław Kopański étaient également présents en 1963.

En 2023, les autorités locales ont placé une deuxième plaque en fonte sur le mur à côté de la tombe de Lix pour commémorer sa participation à la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Il y a également une plaque commémorative sur le bâtiment où Marie-Antoinette Lix est née dans la ville alsacienne de Colmar ; elle indique que Lix était, entre autres, un lieutenant de lanciers polonais.

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Time of origin:
1909
Author:
Monika Mazanek-Wilczyńska
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