ID: slow-000004-P/190289

Zygmunt Sygililla-Mazur - peintre et graveur

Déporté avec sa famille en Sibérie en 1940, il rejoint les forces armées polonaises en URSS en 1942, avec lesquelles il rejoint le Moyen-Orient. À Beyrouth, il devient étudiant à l'Académie libanaise des beaux-arts et adopte le pseudonyme de Sygililla. Il épouse la peintre Maria Stravinska, également étudiante en art. En juillet 1947, il participe à deux expositions : L'Exposition des Jeunes Peintres Polonais Au Liban, du 20 au 26 juillet, à l'Université américaine de Beyrouth (il y expose ses travaux de fin d'études avec Stanislaw Frenkel et Jozef Galuba) et à l'Académie de Beyrouth (J.W. Sienkiewicz). Sygililla-Mazur s'est également fait remarquer à l'école polonaise de peinture et de dessin de Beyrouth, dirigée par Boleslaw Baake. "Dès sa période beyrouthine, la stylistique des toiles de Mazur oscille entre l'expérience de la peinture expressionniste et la fascination pour le cubisme, avec l'utilisation de couleurs fauvistes". (J.W. Sienkiewicz). Ces qualités s'affirment dans ses toiles après son arrivée au Canada, où l'artiste arrive avec sa femme en 1949. Sygililla-Mazur travaille comme technicien-illustrateur et s'adonne à l'art pendant son temps libre. Il pratique la peinture à l'huile, la sculpture sur bois, pierre et métal et, à partir du début des années 1980, le tissage, selon une technique ancienne qui permet de positionner librement la chaîne et de manipuler la trame.

Dans les années 1950, l'artiste participe à des expositions. En 1950, l'Institut scientifique polonais organise l'Exposition des artistes polonais en exil résidant au Canada, au Musée des beaux-arts de Montréal. Sygililla-Mazur y expose deux peintures à l'huile. En 1951, l'artiste participe à l'exposition d'art slave de l'université de Montréal, également présentée à l'université McGill. En 1954, au Musée Redpath de l'Université McGill, PIN et KPK préparent une exposition d'art polonais, dans laquelle Sygililla-Mazur présente sept œuvres (dépliant de l'exposition). En 1959, à la demande de l'hôtel Royal York de Toronto, l'artiste réalise un bas-relief en utilisant la technique de la forge et de la combinaison du cuivre, du métal blanc et du laiton.

À partir du début des années 1960, l'artiste ne participe plus à des expositions. Ce n'est que quelques années après sa mort que l'œuvre de Sygililla-Mazur est apparue sur Internet. Ses voisins, un jeune couple qui s'occupait vraisemblablement de l'artiste isolé, ont hérité de ses œuvres et les ont mises en vente dans une maison de vente aux enchères d'Albany, dans l'État de New York. La plupart d'entre elles ont été acquises en 2004 par de grandes galeries d'art de Madison Avenue à New York, qui les ont vendues en l'espace d'un an. L'un des collectionneurs, l'homme d'affaires américain James Halperin, possède 34 œuvres de Zygmunt Sygililla-Mazur (douze huiles, les autres aquarelles) et a publié sur le site de la galerie une bio expliquant que l'artiste polonais, par peur de perdre sa vie privée, n'a pas voulu montrer ses œuvres de son vivant.

L'œuvre présentée dans le catalogue
Zygmunt Sygililla-Mazur, sans titre, aquarelle, information en bas à droite : "17 V 1996, 1 IV 1996, 3T, 30 III 1996, Tissé, signé [Sy]", tiré de Pinterest. L'œuvre est un fantasme érotique, pour lequel le peintre était déjà connu à Beyrouth. Au Canada, l'érotisme des œuvres de Sygililla-Mazur était probablement l'une des raisons pour lesquelles le peintre ne voulait pas montrer ses œuvres en public. À gauche, on voit une femme jouant de la guitare, à droite un homme vert qui la regarde. Le visage de la femme présente des traits exagérés, semblables à ceux d'un singe : yeux exorbités, grande bouche et nez de singe. La guitare qu'elle tient fait également partie de son corps. De sa jambe tremblante, elle enlace la créature verte qui la regarde d'un air menaçant. Au lieu d'une bouche, la figure masculine déformée a une langue bleue et pointue reliée à une main verte. L'œuvre s'inscrit dans la stylistique de la peinture expressionniste et du cubisme. La palette fauve - des verts, des bleus, des jaunes et des bruns tranchants - rend la vision de l'artiste encore plus onirique.

First name:

Zygmunt

Last Name:

Mazur

Pseudonym:

„Sygililla”

Date of birth:

01-01-1922

Place of birth:

Wodzinów

Date of death:

2001

Place od death:

Laval-des-Rapides

Age:

79

Profession:

painter, Plasticist, painter, artiste visuel, graveur

Bibliography:

  • Jurkszus-Tomaszewska J., „Kronika Pięćdziesięciu lat 1940–1990”, Toronto 1995, s. 45, 47, 53, 71, 80
  • Szrodt K., „Powojenna emigracja polskich artystów do Kanady - rozwój życia artystycznego w nowej rzeczywistości w latach 40. i 50. XX wieku”, Zeszyty Archiwum Emigracji, nr 12–13 (1–2), UMK, Toruń 2010, s. 248, 249, 252, 259
  • Katarzyna Szrodt, „Polscy artyści plastycy w Kanadzie 1939-1989”, Warszawa 2020
  • A. Wołodkowicz, „Polish Contribution to Arts and Sciencies In Canada”, Montreal 1969, s. 38
  • Jan W. Sienkiewicz, „Artyści Andersa, continuita et novita”, Warszawa 2014, s. 169, 170, 178, 181, 182

Publication:

24.04.2025

Last updated:

24.04.2025

Author:

Katarzyna Szrodt
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