Licence: public domain, Source: „Ziemia. Tygodnik Krajoznawczy Ilustrowany”, Warszawa 1911, nr 36, s. 5-7, Conditions d\'autorisation
Photo montrant Souvenirs polonais à Paris

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ID: DAW-000372-P/164881

Souvenirs polonais à Paris

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Souvenirs polonais à Paris

Le long texte sur Paris et son architecture contient de nombreuses références aux traces polonaises de Paris, notamment les armoiries sur l'horloge de la tour du Palais de justice, restaurée par Henri de Valois, et le sarcophage contenant le cœur de Jan Kazimierz, situé dans l'église Saint-Germain-de-Près (Source : "Ziemia. Tygodnik Krajoznawczy Ilustrowany", Varsovie 1911, n° 36, pp. 5-7, d'après : Wielkopolska Biblioteka Cyfrowa).

Une lecture modernisée du texte

Les plus anciens souvenirs polonais à Paris.

Lorsque le promeneur se trouve sur les pavés de Paris, il est immédiatement ébloui par le bruit des rues, le fracas des tramways électriques, à vapeur, à chevaux, des omnibus à chevaux et des omnibus à voitures, secoués comme par la fièvre ; il est assourdi par le son des trompettes à moteur, le fracas des lourdes charrettes transportant des pierres, des maisons grises et fuligineuses construites en pierre ; les étals installés devant les brocanteurs et, juste au-dessus, les tables rondes des restaurants éparpillées sur les trottoirs, les trottoirs et les pavés couverts de papiers et de déchets végétaux, les cris des vendeuses et des commerçants, la foule des passants, tel est le tableau de la vie de la rue. Et la première impression du promeneur : la capitale française est méchante, sale, malodorante, bruyante, simple.

Il lui semble aussi que seuls le nouveau Paris et le quartier aristocratique avec sa magnifique perspective sur les Champs Elysées valent la peine d'être vus. Mais celui qui s'est enfoncé dans les ruelles du quartier latin, qui ont conservé le caractère presque intact de la ville médiévale, celui qui a fait connaissance avec les monuments du passé, les édifices publics, les églises, les vieux murs du musée de Cluny, rappelant les Romains, ou les ruines de l'ancien cirque romain... l'ancienne Lutèce et le Paris de l'histoire l'ont assurément séduit ! Et sur les murs du Paris historique, qui a eu tant d'influence dans l'histoire du monde, la Pologne a dû aussi graver les traces de son existence.

Ces traces sont des souvenirs polonais. Commençons par les plus anciens. Dans l'un des monuments historiques de Paris, le Palais de Justice, il y a une tour d'angle, appelée la Tour de l'Horloge, à l'arrière, appelée la Conciergerie. Philippe le Beau avait déjà placé une horloge sur cette tour, mais elle fut remplacée par une nouvelle en 1370. Henri III (si tristement marqué dans l'histoire polonaise sous le nom d'Henri Valois) fit restaurer l'horloge (en 1585 par German Pilon), qui l'agrémenta de divers accessoires.

Mais ce qui nous intéresse le plus, ce sont les deux blasons de la Pologne et de la France, au-dessus desquels le fabricant a placé le collier de l'Ordre des Chevaliers du Saint-Esprit, dont le fondateur était Henri III. Les armoiries de la Pologne, placées par Pilon, devaient signifier qu'Henri III était également roi de Pologne. Sur la plaque, placée sous l'horloge, on trouve une inscription latine qui dit que cette horloge est comme un symbole de justice. On peut y lire entre autres

JUSTITIAM SERVARE
COINS

Une telle inscription sous l'emblème de notre nation semble étrange. Ce blason de la Pologne, comme s'il était relié par un collier au blason de la France, est le plus ancien souvenir polonais à Paris. Ce n'est peut-être qu'une marque laissée dans la capitale française par la Pologne, indirectement par l'intermédiaire de son ancien roi, Henri Valois, au XVIe siècle. Un second mémorial polonais, plus proche de nous d'un siècle, se trouve dans l'église Saint-Germain-des-Prés.

On peut y voir le sarcophage contenant le cœur de Jean Casimir. Il ne s'agit pas ici de porter un jugement historique sur ce roi, nous ne nous intéressons qu'aux souvenirs polonais à Paris, mais nous voulons qu'ils nous rappellent un peu de notre passé, qu'ils se dressent avec force devant nos yeux. Et la figure de Jan Kazimierz, si elle évoque le souvenir d'une des pages de notre histoire, c'est une histoire triste. Nous nous sommes défendus, nous avons gagné notre liberté sous son règne, et nous avons payé de notre sang la bravoure polonaise. Un Suédois, un Cosaque et un Tartare ont frappé le monument de la République. Il a tremblé. Le monument n'a pas été démoli, mais les murs ont été mis à rude épreuve.

Après des jours d'effusion de sang, impuissant, épuisé non seulement physiquement mais aussi spirituellement, Jan Kazimierz décide de quitter le trône de Pologne. Il a peut-être vu "la chute du pays qu'il ne pouvait pas inverser", ou bien il ne savait pas comment faire. S'il ne le pouvait pas et qu'il voulait laisser la place à ceux qui sauraient garder intactes les vastes terres, qu'il soit honoré ! C'est alors que ses propres paroles prennent de la force, celles par lesquelles il a fait ses adieux à la nation, lorsqu'il a déclaré à la Diète que

"pour l'amour de la patrie, je serai gregorius du chef, du seigneur - obediens, du roi - concivis...".

La pierre tombale, qui se trouve dans l'église de Paris, a été érigée peu après la mort de Jean Casimir (1672), à la demande de Louis XIV. Le relief se trouve sous un rideau : on y voit la figure du roi agenouillé ; dans sa main gauche, il tient un sceptre et une couronne, comme s'il voulait les offrir à Dieu. Le personnage et les accessoires (oreiller, bouclier, fusil, etc.), sculptés en marbre blanc, sont l'œuvre de Marsy. Une inscription est placée sous la sculpture :

D. O. M.
AETERNAE MEMORIAE REGIS CASIMIRI

L'ensemble est soutenu par un socle de marbre noir, malheureusement fissuré aujourd'hui ; sur les côtés est gravée en latin l'histoire de la vie de Jean Casimir ; au milieu se trouve un relief en bronze représentant, nous le supposons, la bataille de Beresteczko. D'un côté, on peut voir des bannières polonaises et des canons fumants, de l'autre une foule de païens, des cosaques avec des lances et des arcs à la main. Au centre, Jan Kazimierz à la tête des hussards.

Les panneaux latéraux, sur lesquels sont inscrits la vie et les exploits du roi, sont plus tardifs et sont l'œuvre de Jan Thibault. On y lit, entre autres, qu'il abdiqua en 1668 et que, ayant appris la perte de Kamieniec, il mourut de paralysie. Il mourut en tant qu'abbé du monastère de Saint-German, où son corps fut également inhumé. En 1676, le corps de Casimir fut transporté à Cracovie, mais son cœur resta en exil dans le sarcophage susmentionné. Aujourd'hui, il nous rappelle un roi qui déposa sa couronne, quitta son pays et alla "in solitudine" implorer Dieu pour sa patrie en terre étrangère.

Jean Casimir Vasa, descendant des Jagellons, qui pensait apparemment toujours à la Pologne lointaine même lorsqu'il était à l'étranger, car il cessa de vivre lorsque son âme fut transpercée par la nouvelle de la perte de Kamieniec, ouvre une grande armée d'exilés, un cortège d'errants. Un cortège d'errants, d'exilés de Pologne, qui ont marché depuis leur patrie, avec le désir de la servir à l'étranger ; les uns, exilés de leur terre natale, les autres, errants volontaires et désireux.

Côté gauche
HIC, PUSTE EMENSOS VIRTUTUM AC GLORIAE FLUCTUS OMNES, QUIA NOBILISSIMA PARTE JUANNES CASIMIRUS POLONIAE AC SUECIAE REX, ALTO DE JAGIELLONIDUM SANQUINE, E FAMILIA VASATENSI POSTREMUS, QUIA SUMMUS LITTERIS, ARMIS, PIETATE : MULTARUM GENTIUM LINGUAS ADDISCERET, QUO ILLAS PROPENSIUS SIBI DEVINCIRET, SEPTEMDECIM PROELIIS, COLLATIS CUM HOSTE SIGNIS, TOTIDEM UNO MINUS VICTIS SEMPER INVENTIS. MOSCOVITOS, SUECOS, BRANDENBURGENSES, TARTAROS, GERMANOS ARMIS, COSACOS ALIOSQUE REBELLES IRRUPTIONIBUS EXPUGNAVIT, VICTORIA ILLIS SE PRAEBENS, CLEMENTIA PATREM. DENIQUE IGITUR UNDECIM IMPERII ANNIS, FORTUNAM VIRTUTE VINCENS, AULAM HUJUS CASTRA, PALATIA UT TENEBRAS, SPECTACULA IN TRIUMPHIS. LIBEROS EX LEGITIMO CONNUBIO SUSCEPIT. ILLIS POSTEA ORBATUS EST. NE SI SE MAJOREM RELIQUISSET, NON ESSET IPSE MAXIMUS, SIN MINOREM, STIRPS DEGENERARET.

Côté droit
PAREL AD FORTITUDINEM RELIGIO FUIT, NEC SEGNIS CUM ILLO MILITAVIT QUAM SOLO. HINC EXSTRUCTA MONASTERIA ET NOSOCOMIA VARSOVIAE. CALVINIANORUM FANA IN LITHUANIA DELETA, SOCINIANI REGNO PULSI, NE CASIMIRUM HABERENT REGEM, QUI CHRISTUM DEUM NON HABERENT. SENATUS A VARIIS SECTIS AD CATHOLICAE FIDEI COMMUNIONEM ADDUCTUS, UT ECCLESIAE LEGIBUS CONTINERENTUR, WHICH JURA POPULIS DICERENT. UNDE ILLI PRAECLARUM ORTHODOXI NOMEN AB ALEXANDRO VII INDICTUM. HUMANAE DENIQUE GLORIAE FASTIGIUM EGRESSUS, CUM NIHIL PRAECLARIUS AGERE POSSET, IMPERIUM SPONTE ABDICAVIT ANNO M.D.C.LXVIII. TUM PRORSUS LACRIMAS, QUAS NULLI REGNANS EXCUSSERAT, OMNIUM OCULIS MANARUNT, QUAE ABLUENTEM REGEM NON SECUS AC OBEUNTEM PATREM LUXERE. VITAE RELIQUUM IN PIETATIS OFFICIIS CUM EXEGISSET, TANDEM AUDITA KAMENECIAE EXPUGNATIONE, NE TANTAE CLADIS SUPERESSET, CARITATE PATRIAE VULNERATUS OCCUBUIT XVII KAL. JAN. M.D.C.LXXII.

Sous la plaque du milieu :

REGIUM COR MONACHIS HUJUS COENOBII, CUI ABBAS PRAEFUERAT, AMORIS SIGNUM RELIQUIT, QUOD ILLI HOC TUMULO MOERENTES CONDIDERUNT.

C'est ici que repose la noble vertu de Jean Casimir, roi de Pologne et de Suède, qui a atteint tous les degrés de la vertu et de la renommée ; de haut sang jagellon, dernier de la famille Vasa, il était grand dans les sciences, l'art de la guerre et la piété. Il apprit les langues de nombreuses nations afin de gagner plus facilement leur faveur. Il a combattu l'ennemi dans 77 batailles et a été victorieux dans toutes les batailles, à l'exception d'une seule, lui-même étant toujours courageux.

Sous leurs armes : Moscovites, Suédois, Brandebourgeois, Tartares, Allemands, Cosaques et autres rebelles - avec grâce et faveurs - devenant pour eux, grâce à sa victoire, un roi, grâce à sa douceur, un père. En un mot, pendant les vingt années de son règne, victorieux par la vertu, il eut un camp pour cour, une tente pour château, et des spectacles dans les triomphes de la guerre. D'un mariage vertueux, il eut des enfants qu'il perdit par la suite, car s'il avait laissé un descendant plus grand que lui, il n'aurait pas été le plus grand, s'il l'avait été moins, la famille aurait dégénéré. Il plaçait la religion au même niveau que la bravoure, car il s'occupait avec autant de zèle des affaires du ciel que de celles de la terre.

C'est ainsi qu'il fonda des monastères et des hôpitaux à Varsovie, qu'il démolit les églises calvinistes en Lituanie et qu'il expulsa les sociniens du royaume, afin que ceux qui n'ont pas le Christ pour Dieu n'aient pas Casimir pour roi ; c'est ainsi que le sénat fut contraint d'abandonner diverses sectes et d'adhérer à la communauté catholique, afin que ceux qui accordent des droits aux nations soient limités par les lois de l'Église. C'est pour cette raison qu'Alexandre VII a donné à Jean Casimir le nom d'"orthodoxe".

Enfin, après avoir atteint le sommet de la gloire, alors qu'il ne pouvait plus rien faire de plus célèbre, il abandonna volontairement le pouvoir royal en 1668. Pendant son règne, il n'avait versé de larmes à personne ; maintenant qu'il se retirait, elles coulaient en abondance, car le roi sortant était pleuré comme s'il s'agissait d'un père mort. Après avoir passé le reste de sa vie dans de pieuses méditations, il apprit enfin la prise de Kamieniec et, lassé par son amour de la patrie, ne put survivre à la défaite et mourut le 16 décembre 1672. En témoignage de son souvenir, il laissa son cœur royal aux moines du monastère dont il était l'abbé, et ceux-ci, affligés, le cachèrent dans ce monument.

Time of construction:

1911

Keywords:

Publication:

30.09.2024

Last updated:

10.09.2025
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Photographie de la tour de l'horloge du Palais de Justice de Paris avec les armoiries de la Pologne et de la France. Les armoiries de la Pologne symbolisent les relations d'Henri III avec la Pologne. Photo montrant Souvenirs polonais à Paris Galerie de l\'objet +2

Photographie en noir et blanc de la tombe de Jean Casimir à St Germain-des-Prés, Paris. La tombe représente un roi agenouillé avec un sceptre et une couronne, entouré de divers accessoires sculptés. Photo montrant Souvenirs polonais à Paris Galerie de l\'objet +2

Page d'un hebdomadaire illustré de 1911 montrant un bas-relief de la statue de Jean Casimir. L'image comporte des inscriptions latines et une représentation détaillée d'une scène historique. Photo montrant Souvenirs polonais à Paris Galerie de l\'objet +2

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